Jean-René Caussimon, « Le voleur de Paris »

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Il est un peu dans les nuages, il est long comme un jour sans fin. Sa tête style un peu moyen âge frôle les poutres du Lapin. Il écrit poèmes, chansons : voici Jean-René Caussimon.

C’est ainsi, en 1947, que  le romancier François Billetdoux  présente Jean-René Caussimon au mythique cabaret de Montmartre le Lapin Agile. C’est à ce moment qu’il rencontre un artiste débutant nommé Léo Ferré. Ce dernier décide de mettre en musique toute une série de textes de Jean-Roger comme « Monsieur William » en 1950.

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Dans Le voleur de Paris (1972), Jean-René Caussimon s’adresse directement à Paris. Il lui avoue que pour écrire ses textes « il a pillé son décor » et qu’en écrivant cette nouvelle chanson il la vole encore.

Puis il conclu ainsi :
Mais je ne vole plus
Me voilà repenti
Mon dernier vol ce fut Notre-Dame elle-même
Celle qui la recèle
Est femme de ma vie
Ma vie de faux voleur, ma vie de vrai bohème.

 

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LE VOLEUR DE PARIS.

Paris, je t’ai volé
Autrefois, bien des fois
J’ai pillé ton décor, tu n’en sais rien toi-même
Et je te vole encore
En écrivant sur toi
Cette chanson d’amour qui sera la énième
Paris, c’est vrai ! {x2}

J’ai volé l’Île Saint-Louis
Par une nuit d’été
Et puis je l’ai donnée pour toujours à Juliette
La place Fürstenberg
Appartient à Renée
Et la place Maubert fut le lot de Violette

Paris, Paris, je t’aime, si tu savais ! {x2}

La place de l’Étoile
Si fière de son arc
Et de ses trois couleurs, quand la Patrie pavoise
Elle est au Danemark
Elle tient dans le cœur
D’une fille aux yeux bleus
Hélène, la danoise
Paris, c’est vrai ! {x2}

La place de la Concorde
Et celle du Champ-de-Mars
L’obélisque de pierre et la tour métallique
Furent données sans remords
A des filles de hasard
Trop simples pour y voir un symbole érotique

Paris, Paris, je t’aime, si tu savais ! {x2}

Je fus voleur adroit
Jamais vu, jamais pris
Si je parle aujourd’hui de ces vols romantiques
C’est que le temps a fui
Et je connais mon droit
Il y a prescription du point d’ vue juridique
Paris, c’est vrai ! {x2}

Mais je ne vole plus
Me voilà repenti
Mon dernier vol ce fut Notre-Dame elle-même
Celle qui la recèle
Est femme de ma vie
Ma vie de faux voleur, ma vie de vrai bohème

Paris, Paris, je t’aime, si tu savais ! {x2}

 

2 réflexions sur « Jean-René Caussimon, « Le voleur de Paris » »

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