Paris poésie : PARIS, poème de Louis Aragon, 1944

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En 1944, Louis Aragon est âgé de 47 ans lorsqu’il écrit Paris. Dans ce texte le poète glorifie la capitale.

Aragon demande ou il fait « bon même au coeur de l’orage » et « clair même au coeur de la nuit ».

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Malgré les souffrances, les privations et l’humiliation de l’occupation allemande, Paris reste comme un flambeau dans une nuit noire, malgré « les carreaux cassés » ont peut voir la lumière au dehors : Paris reste fort malgré la guerre et la destruction.

 

QHR17

 

C’est Paris qui a donné l’espoir à Louis Aragon pendant l’occupation et qu’il célèbre par son poème.

PARIS

Où fait-il bon même au coeur de l’orage
Où fait-il clair même au coeur de la nuit
L’air est alcool et le malheur courage
Carreaux cassés l’espoir encore y luit
Et les chansons montent des murs détruits

Jamais éteint renaissant de la braise
Perpétuel brûlot de la patrie
Du Point-du-Jour jusqu’au Père-Lachaise
Ce doux rosier au mois d’août refleuri
Gens de partout c’est le sang de Paris

Rien n’a l’éclat de Paris dans la poudre
Rien n’est si pur que son front d’insurgé
Rien n’est ni fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n’est si beau que ce Paris que j’ai

Rien ne m’a fait jamais battre le coeur
Rien ne m’a fait ainsi rire et pleurer
Comme ce cri de mon peuple vainqueur
Rien n’est si grand qu’un linceul déchiré
Paris Paris soi-même libéré

Louis Aragon, 1944

20 réflexions sur « Paris poésie : PARIS, poème de Louis Aragon, 1944 »

  1. L’émotion, très hautement palpable, nourrit la plume de l’artiste.
    Louis Aragon est un de mes poètes préférés, ses mots font mouche, ils sont autant de flèches décochées dans le coeur du lecteur. Paris, vaste plaie sanguinolente, a survécu à l’horreur, à l’indicible et a pu renaître du chaos. Nous l’aimons et l’aimerons toujours.
    Bravo pour ce billet très réussi, merci Gérard et gros bisous!
    Cendrine

  2. Si on se réfère à la lecture que fait Aragon de son propres poème, il conviendrait de modifier le texte que vous publiez :
    1- au vers 6 : « sa » braise ( au lieu de « la » braise)
    2 – au vers 13 : Rien n’est « si » fort, ni le feu ni la foudre (au lieu de Rien n’est ni fort ni le feu ni la foudre, expression qui est incorrecte du point de vue de la syntaxe)

    Merci d’avoir mis l’enregistrement d’Aragon qui permet de justifier ma demande de modification 🙂
    Caroline REYS

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