Quasimodo, l’amoureux d’Esméralda, a réellement existé !

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Le roman de Victor Hugo  Notre-Dame de Paris est publié en 1831  par l’éditeur Charles Gosselin (1793-1859).  Le livre connait un succès populaire énorme,  il sera adapté plusieurs fois pour le cinéma et plus récemment pour une comédie musicale.

A l’époque la publication du roman entraîne la restauration de la cathédrale, alors en piteux état, par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc.

 

A la suite d’un résumé succinct de l’oeuvre nous verrons que Quasimodo,  le fameux bossu immortalisé par Victor Hugo, n’est pas qu’un personnage imaginaire. 

 

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L’action se déroule en en 1482 en plein coeur de Paris.

Claude Frollo, l’archidiacre de Notre-Dame, recueille Quasimodo abandonné vers l’âge de quatre ans par ses parents sur le parvis de la cathédrale.

Quasimodo vit cloîtré à l’intérieur du monument,  il y remplit la fonction de sonneur de cloches ce qui le rend sourd. Il est totalement dévoué au prêtre qu’il considère comme son bienfaiteur.

Un jour du haut des tours de Notre-Dame, Frollo aperçoit Esméralda qui danse sur le parvis.

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Esméralda est une jeune bohémienne qui pour gagner son pain, danse et prédit l’avenir, en la compagnie d’une petite chèvre fidèle nommée Djali.

danse

Frollo tombe follement amoureux d’Esméralda. Le prêtre est déchiré  entre son amour pour Dieu et la passion  qu’il voue à la belle tzigane.

Il  ordonne à Quasimodo soumit, de l’enlever. Lors de la tentative de rapt Esméralda est sauvée par Phoebus un capitaine de la garde, et elle tombe amoureuse de lui.

Frollo jaloux de la relation entre Esméralda et Phoebus tente de poignarder ce dernier.

C’est la jeune femme qui est accusée de tentative de meurtre et emprisonnée.

proces

En juillet 1482,  alors qu’elle est pendue au gibet en place de grève, Frollo est précipité du haut des tours de Notre-Dame par Quasimodo, qui venge ainsi la belle Égyptienne.

Frollo meurt en même temps que l’ envoûtante danseuse de la cour des miracles.

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Quasimodo désespéré se laisse mourir dans la cave de Montfaucon, tenant enlacé le corps d’Esméralda enfin uni à lui pour l’éternité.

fin

 

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Dans les années 1820 le sculpteur Henry Sibson participe à la restauration de Notre-Dame de Paris fortement endommagée par la révolution. Outre le burin, Sibson manie allègrement la plume puisque ses mémoires représente sept volumes !

C’ est en consultant ces documents près de deux siècles plus tard qu’un archiviste britannique Adrian Glew, découvrit  la trace d’un sculpteur de pierres bossu ayant travaillé à Notre-Dame. 

Henry Sisbon écrit :< c’était un sculpteur d’Etat dont j’ai oublié le nom, ce que je sais de lui c’est qu’il était bossu, et qu’il n’aimait pas se mélanger aux simples tailleurs de pierres >.

Dans ces années là, Victor Hugo  romancier se documente sur la rénovation de la cathédrale avant d’écrire son roman. Il y passe donc beaucoup de temps et pourrait l’y avoir croisé.

 

Victor Hugo en 1853

vh1855

 

Ce tailleur de pierre de Notre-Dame a pu inspiré Victor Hugo pour créer Quasimodo, personnage central de son roman Notre-Dame  de Paris.

L’archiviste Adrian Glew poursuit  désormais ses recherches afin de découvrir le véritable nom du « Bossu ».

 

PLUME D'ANGE

QUASIMODO

Elle dansait avec sa chèvre
Sabots, castagnettes d’argent
Dans l’anneau noirâtre des gens
Qui l’aspirait comme une lèvre
Mais aussi tout là haut, là haut
La regardaient maintes gargouilles
Regards de pierre… L’un se mouille
C’est l’œil bleu de Quasimodo
Et le bossu d’un pas qui cloche
S’en va sonner un chant de cloches

Et ding ding ding pour la divine
Et dingue dingue dingue dingue et sourdingue
Et ding dingue dong
Au gros bourdon carillonnons !

Longs cheveux noirs et poils de neige
Au pied des tours dansent en rond
Quasimodo de son balcon
Bavant de joie suit leur manège
 » On m’a menti, dit-il tout bas
À moins que le monde ne change
Car s’il n’existe qu’un seul ange
Il n’est point au ciel mais en bas « .
L’adoration dans son poitrail
L’illumine comme un vitrail

Et ding ding ding pour la divine
Et dingue dingue dingue dingue et sourdingue
Et ding dingue dong
Au gros bourdon carillonnons !

 » Bon carillon, prête tes cordes
Que je les noue d’un seul tenant
Et que j’aille me balançant
Jusqu’à ce corps, jusqu’à ces cornes  »
Ainsi soit il, de Notre Dame
Le singe humain s’élance et plane

Et l’on vit s’envoler là haut
Sous le bras de Quasimodo
Qui sur sa liane hop ! l’enlève
La blanche, douce, gente chèvre.

 

Plume d’ange (1977) -Barclay 

 

21 réflexions sur « Quasimodo, l’amoureux d’Esméralda, a réellement existé ! »

  1. Bonsoir Gérard,
    Ton article m’a captivée et tout en le lisant les images dansaient dans mon esprit. Cette histoire remarquable, ensorcelante, profondément tragique et initiatique ne peut que lover ses mots dans nos coeurs et nos âmes et titiller notre curiosité. En songeant à ce bossu tailleur de pierres, être bien réel devenu très probablement personnage sous une plume au talent inégalé c’est une myriade d’émotions qui montent en nous.
    Je ne peux m’empêcher de songer aussi à l’impitoyable bêtise et cruauté des Hommes, des puissants qui préfèrent flétrir pour toujours une fleur qu’ils ne peuvent posséder.
    Bravo pour ton travail et cet article fort bien construit.
    Je viens de lire mes mails après de longs jours sans les avoir regardés. Je suis très contente pour ce que tu m’as annoncé… Je t’écrirai dans le week-end, en attendant gros bisous.
    Cendrine

  2. Magnifique !
    Merci Gérard pour cet article absolument passionnant.
    Ce drame intemporel ne pouvait que donner prise au romantisme le plus fou tant les ingrédients qui le composent y sont superbement et tragiquement rassemblés : le désir, l’amour, la passion, la jalousie, la trahison, la haine, la vengeance, la mort et… l’injustice !
    encore bravo pour ce partage de qualité
    Pierre

  3. Pauvre Victor…

    La France est son village, dont l’église est en flammes,
    Où est Quasimodo, où est Esméralda ?
    Et le pauvre Victor, les yeux remplis de larmes,
    Voit son livre qui brûle. Que de cendres déjà…
    Plus de Cour des Miracles, plus de brigands terribles,
    Et Phoebus, que fait-il ? Le lâche, il s’est enfui,
    Alors Frollo ricane, vieille gargouille horrible,
    Contemplant de sa tour, les toits anéantis…
    Le méchant va gagner, le brasier se rapproche,
    Mais quelle est donc soudain, cette ombre dans son dos ?
    Surgit, à la lueur des flammes, une caboche,
    Grimaçante de haine. Oui, c’est Quasimodo…
    Au parvis, le gibet balance sous la lune,
    La gitane innocente, dans les tourbillons noirs.
    La foule des pauvres gens, en pleurant à la brune,
    Commence de murmurer, et prompte à s’émouvoir,
    Voit le monstre là-haut, l’homme de Dieu félon,
    Satisfait de son œuvre, ivre de sa vengeance,
    Mais le Bossu le pousse par-dessus le balcon,
    Exécutant d’un geste, le procès, la sentence…
    L’Évêque est là, couché, agonisant et lâche,
    Il implore le Puissant, le Très Haut Créateur,
    Mais la flèche du toit aux fragiles attaches
    Basculant dans les flammes, vient lui broyer le cœur.
    La Seine reste impassible, lisse, sans colère aucune,
    Et le gibet s’allège. Pitoyable victoire,
    La fosse accueille toujours les exclus sans fortune,
    Leur sépulture obscure, sans monument ni gloire…
    Quasimodo, alors, se glisse dans la nuit,
    Dans la tombe commune, où, frêle, on la jeta,
    Et la Mort, tendrement, de sa main réunit,
    Le grotesque Bossu, la belle Esméralda…
    Pauvre Victor, les toits de Notre Dame,
    Visités par ma plume, mais riches de ton cœur,
    Sont montés jusqu’à toi, en longs cheveux de flammes,
    Les larmes n’ont jamais pu, refroidir ma douleur…

    R.A le 17/04/19

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