Le mariage dans les faubourgs parisiens

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Jusqu’en 1860, Paris comptait douze arrondissements et il était de bon ton de dire, pour les couples vivant en concubinage, qu’ils s’étaient mariés « à la mairie du 13arrondissement », façon imagée de signifier qu’ils n’étaient pas passés devant Monsieur le Maire puisque cet arrondissement n’existait pas encore.

Carte du département de la Seine indiquant les nouvelles limites de Paris décidées en 1860.
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L’annexion des villages périphériques conduit en 1860 au dessin d’une nouvelle carte. Les anciens arrondissements sont modifiés, et le nombre total est porté à vingt.

Le treizième rechignera a accepter son numéro, à cause de l’expression « marié à la mairie du treizième »  mais aussi de la superstition qui entoure le chiffre 13.

Après ce nouveau découpage  l’expression est tombée en désuétude. 

 

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Le mariage a inspiré le parler populaire des faubourgs :

Se caser, se ranger : cesser son libertinage et se marier 

Faire une fin : se marier, cesser la vie de garçon en se mariant

Marida : jour du mariage

Chaussure à son pied : un garçon sérieux, travailleur comme vous, ne doit pas être en peine de trouver chaussure à son pied, comme on dit.

Se mettre la corde au cou : alors, ça y est, tu sautes le pas ? Tu te passes la corde au cou ?

S’amadouer :  se ranger des brouettes (changer de conduite)  

Entrer dans la confrérie : de nos jours … »bienvenue au club »

Antonner, auguer,  antifler de sec : se marier à l’église

Sauter le pas : alors ça y est, tu sautes le pas ? Tu te passes la corde au cou ?

Prendre la vache et le veau : épouser une fille enceinte

Sauter le fossé : O mon doux Jésus ! Quand c’est donc que je sauterai le fossé ? Quand c’est donc que vous me ferez jouer sur la guitare du marida ?

De la main droite :    vous pourriez être marquise de Boisfleury. -De la main droite ? -Naturellement, puisque vous l’êtes déjà de la main gauche !

Signer un bail : engagement d’amour et de fidélité … au moins pour la durée du bail ! 

Dénouer sa ceinture : renoncer à sa virginité, se marier

S’encanailler ou s’encrasser : épouser une personne de condition très inférieure

Coller sa peau : Je t’ai dans la peau, y a rien à faire (édith Piaf)

et pour finir peut être l’expression la plus connue :  passer devant monsieur le maire.

 

 

Sources.

http://www.rfgenealogie.com

2 réflexions sur « Le mariage dans les faubourgs parisiens »

  1. Elles sont pleines de verve ces expressions…
    Encore un beau témoignage de la richesse de notre langue et que dire d’autre si ce n’est « vive l’amour », avec qui on veut, comme on veut, quand on veut et mariés ou non!
    Mais quand on aime, c’est bien sympa de se marier…
    Gros bisous Gérard et mes amitiés à Paola
    Cendrine

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