Les objets trouvés de Paris avec Paul Braffort

Dans l’ancien droit, les objets égarés appartenaient au roi ou au seigneur haut justicier. Quiconque trouvait une épave sur le domaine public, devait en faire la déclaration et en effectuer le dépôt auprès de son seigneur.

La Révolution Française  supprime ce droit seigneurial sur les épaves (décision du 13 avril 1791) après avoir prononcé le 1er décembre 1790 que tout bien sans maître appartenait à la nation.


Saint Antoine de Padoue est traditionnellement invoqué pour retrouver des objets perdus ou des choses oubliées  !!!!

En 1804 le préfet de police demande aux commissaires de police de faire porter dans ses locaux les objets trouvés déposés dans leurs bureaux.

C‘est  vers 1850 que le service des objets trouvés sera vraiment connu du grand public.
Il est à cette époque installé rue du Harlay et jouxte le Palais de Justice.
Moins de 10 000 objets y sont alors déposés chaque année.

Enfin,  c’est en  1939 que  le service des objets trouvés s’ installe au 36, rue des Morillons à Paris, dans le 15e arrondissement.

Aujourd’hui c’est environ 140000 objets par an que reçoit cette institution ;  400 m² d’objets qui attendent leur propriétaire, stockés dans les sous-sols de la préfecture de police.

LES OBJETS TROUVES DE PARIS ONT INSPIRES  DE NOMBREUX ARTISTES.

Parmi eux , Paul Braffort , scientifique et poète,  il a écrit  en 1958 un texte dans lequel il suggère d’ouvrir rue des Morillons un service dédié : aux coeurs perdus , à ceux qui ont perdus la boule , la vertu , l’honneur … je vous propose d’écouter cette chanson interprété par François Deguelt :

 

UNE VERITABLE CAVERNE D’ALI BABA.

Parapluies, téléphones, vélos, clefs, planche de surf, médailles, billets, chaussures… L’entrepôt des « objets trouvés » de la rue des Morillons est une véritable caverne d’Ali Baba...

Un « inventaire à la Prévert »…

Mais c’est également un véritable trésor incongru que les agents ont pu collecté au fil des années.

Le photographe Jérôme Eagland Conquy a immortalisé ces objets insolites.
160 photos à découvrir dans le livre « Objets Trouvés à Paris, Catalogue raisonné des têtes en l’air », publié chez Parigramme.

Un coucou suisse, trouvé sur la ligne 12 du métro, le 6 décembre 2005 , un crâne d’alligator, trouvé sur la ligne 2 du métro le 17 novembre 2001

Un saxophone, oublié dans un taxi le 10 janvier 2004 , une cornemuse trouvée sur la ligne 10 du métro le 18 novembre 2002.

 

UN MICRO-MUSEE.

Pour les plus curieux d’entre vous il existe  un Micro-musée.

Service des Objets Trouvés de la Préfecture de Police
36, rue des Morillons (1er étage)  Métro : Convention Tél. : 01 55 76 25 65.

*AJOUT DU 31 AOÛT 2016 :    LE MICROMUSÉE EST UNE LÉGENDE !

Cet  article a été écrit en 2011, ce n’est que cinq années plus tard que nous nous rendons à la Préfecture de Police rue des Morillons.

Nous indiquons à l’accueil que nous souhaiterions visiter le musée. La personne nous regarde avec des yeux ronds visiblement surpris par notre demande.

Un policier en faction, armé jusqu’aux dents, s’approche et  dit : <là, je sors de ma fonction et j’interviens > .  Il nous indique, très aimablement, que ce musée, contrairement à ce qu’indique de nombreux guides, n’est qu’une légende et qu’il n’a jamais existé !

Voilà inutile de vous déplacer, toutes les infos que vous trouverez, sur les guides classiques ou sur plusieurs sites sur internet, sont fausses !   

 

3 réflexions sur « Les objets trouvés de Paris avec Paul Braffort »

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