Nelly Martyl, la fée de Verdun

Nelly Martyl, vedette de l’Opéra Comique, avait 30 ans lorsque la guerre éclate et quand elle décide de rejoindre le théâtre d’opérations où elle gagne le surnom de « fée de Verdun ».

Née dans une famille modeste, Nelly obtient un premier prix de chant au Conservatoire ce qui lui ouvre les portes de l’Opéra-Comique à Paris. Agée d’à peine vingt ans, elle est déjà en haut de l’affiche. Elle chante Bizet, Offenbach. Des prestations saluées par la presse.

Le 12 juillet 1909 à Paris IXéme, elle épouse l’artiste peintre et illustrateur réputé Georges Scott de Plagnolle, elle a 26 ans.

Le couple fréquente le tout Paris et Nelly Martyl apparaît régulièrement dans les magazines de mode.

Nelly Martyl (1883-1954)  en costume d’amazone, Bois de Boulogne, 15 juin 1914

Leur vie mondaine s’arrête avec la guerre.

Correspondant pour le journal ‘L’illustration », Georges parcourt le Front et et il sera connu pour ses dessins de la Première guerre mondiale.

Georges Scott – Dessin d’août 1914 : « on ne passe pas ! » paru dans L’illustration.

Georges Scott – Affiche de 1917 pour le troisième emprunt national français de la Banque nationale de crédit.

Nelly met sa carrière artistique entre parenthèse : après une formation d’infirmière auprès de la Croix-Rouge., elle s’engage dans l’armée.

En 1916 elle est à Verdun où elle récupère les blessés en première ligne. Elle donne aussi des récitals pour relever le moral des troupes.

Les soldats la surnomme la « fée de Verdun« . Elle passe aussi par le Chemin des Dames. Deux fois gazée, trois fois blessée, elle est promue sergent et décorée de la croix de guerre.

En 1917, le Commandant en chef des armées Georges Robert Nivelle témoigne auprès de sa hiérarchie du comportement exemplaire de Nelly Martyl:

« Elle a parcouru les cantonnements à la veille des attaques et parfois, comme à l’armée de Verdun, sous le bombardement élevant par ses chants patriotiques le courage des soldats qui l’acclamaient en donnant l’assaut. Comme infirmière, elle a prodigué ses soins dévoués aux blessés qu’elle est allée parfois chercher jusque dans les premières lignes…. ».

Le chemin des Dames théâtre de plusieurs batailles meurtrières de la Première Guerre Mondialee.

Le conflit terminé, Nelly Martyl soigne les prisonniers français revenus d’ Allemagne et combat la grippe espagnole.

En 1927 elle s’investit dans la création d’une fondation pour la lutte contre les maladies héréditaires tout en poursuivant sa carrière artistique.

Son dispensaire est inauguré en 1929, au 129-131 rue de Belleville à Paris 19ème.

Sources.

France 3 – Grand Est – Histoires 14-18 –

3 réflexions sur « Nelly Martyl, la fée de Verdun »

  1. Une magnifique héroïne, indéniablement et un très beau portrait que tu nous offres là, merci Gérard!
    Oui, cette femme est une fée…
    On a bien besoin d’êtres comme elle dans un monde si souvent cruel et chaotique, cela donne espoir en la nature humaine…
    C’est le contraire du renoncement!
    Gros bisous et amitiés
    Cendrine

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