Edith piaf La java de Cézigue

Edith Piaf est née le 19 décembre 1915 à Belleville. Enfant des faubourgs, personne n’a su personnifier  aussi bien qu’elle l’âme de « Paname ».

 

Dans « La java de Cézique« , qui date de 1935, Edith Piaf incarne à merveille  l’esprit canaille et romantique de la capitale. .

Ensuite viendront les chansons inoubliables de l’oiseau des rues de Paris  : L’accordéoniste (1940), La vie en rose (1946), Hymne à l’amour (1950), Sous le ciel de Paris (1954), La foule (1957), Mon manège à moi (1958), Milord (1959), Non je ne regrette rien (1960), Mon Dieu (1959) ……. 

 

La java de Cézique  (Auteur : René-Pierre Groffe – Compositeur : Jean Eblinger)

Cézigue est un p’tit bonhomme
Rose et joufflu comme une pomme
Qui joue d’ l’accordéon
Le soir chez un bougnat de la rue d’ Charenton. Hop !
Faut l’ voir avec sa casquette
Mise à la casseur d’assiettes ;
Et son p’tit bout d’ mégot
Qui le fait sans arrêt clignoter des carreaux.
Moi, d’habitude, la musique,
C’est rigolo, ça me donne envie d’ roupiller,
Ça me rend neurasthénique
Et j’ me sens pas du tout pour gambiller.
Ah oui, mais quand c’est l’ p’tit Cézigue
En bras d’ chemise qui fait l’ zigue,
i’ tire des sons d’ son accordéon :
Ça fiche le frisson !
On vous corne dans les oreilles
Qu’ les javas sont toutes pareilles ;
Et ben, ceux qui disent ça,
C’est qu’ils connaissent pas
Cézigue et sa java. Hop !

Quand l’ Cézigue a fait une touche,
La môme n’attrape pas les mouches ;
Et la carrée d’ l’hôtel
Devient subit’ment la succursale du ciel !
Et puis après, le béguin s’ tasse,
Pour un mot qu’est pas en place :
C’est fini d’ rigoler,
Cézigue s’est déguisé
En machine à boss’ler.
Quand un monsieur ordinaire
Corrige une dame parce qu’il a le nerf agacé,
Ça change de place la poussière
Et, cinq minutes après, tout est classé.
Ah ! Ah oui, mais quand c’est l’ p’tit Cézigue
En bras d’ chemise qui fait l’ zigue,
i’ fout des gnons,
Oh cré nom de nom :
Quelle distribution !
On vous corne dans les oreilles
Qu’ les javas sont toutes pareilles ;
Eh ben, ceux qui disent ça,
C’est qu’ils connaissent pas
Cézique et sa java. Hop !

Vous pensez bien que Cézigue
Ne sort pas d’une caisse de figues ;
Comme on l’ demande partout,
Qu’il fasse n’importe quoi,
C’est jamais pour des clous.
i’ pourrait tout comme les potes,
R’paumer ça à la belote
Ou bien sur un toquard
Qui fait sur la pelouse
De grands coups d’ Trafalgar. Mais non ! Ah !
Non, il en met à la planque,
Sans avoir sa Bugatti,
Comme un gigolo ;
Il a un compte à la banque
Et une belle petite crèche au bord de l’eau.
Aussi, quand on voit Cézigue
En bras d’ chemise qui fait l’ zigue,
Sans attiger,
Même les étrangers
Disent : « Il sait nager ! »
On vous corne dans les oreilles
Qu’ la vie n’est pas une merveille. Ah !
Eh ben, ceux qui disent ça,
C’est qu’ils connaissent pas
Cézigue et sa java. Hop !… Hop !

2 réflexions sur « Edith piaf La java de Cézigue »

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