Nous continuons à puiser dans l’immense vivier de la chanson française consacré à la capitale. Cette fois notre choix se porte sur NUITS DE PARIS de Georges Ulmer chanson beaucoup moins connue que son grand succès Pigalle.

D’origine danoise, naturalisé français Georges Ulmer de son vrai nom Jørgen Frederik Ulmer, est né le 16 février 1919 à Copenhague et mort le 29 septembre 1989 à Marseille. En 1944, il coécrit avec Géo Koger, l’ immortel Pigalle, sur une musique de Guy Luypaerts.

NUITS DE PARIS.

Comme c’est curieux chaque soir
Sur ce fond de ciel noir
Ces millions de petites lumières
Qui tout à coup s’éclairent
Quand il fait nuit
Dans les rues de Paris

Dire que dans chaque maison
Derrière chaque cloison
Du premier étage au sixième
On vit, on souffre, on aime
Quand il fait nuit
Dans les rues de Paris

Au coin d’un carrefour désert
Des feux rouge et vert
Clignent de l’œil en cadence
Un taxi passe… Trop tard !
Il fonce dans l’ brouillard
Puis de nouveau c’est le silence
Et sous les toits tout là-haut
Bercée par la radio
En s’endormant, la midinette
Rêve de bal musette
Quand il fait nuit
Dans les rues de Paris

Déjà cinq heures du matin
Le silence et soudain
Des milliers de réveils qui sonnent
Dehors, des pas résonnent
Quand il fait nuit
Dans les rues de Paris

Lever, toilette au galop
Petit bar, café chaud
Du métro les bouches voraces
Happent les gens qui passent
Quand il fait nuit
Dans les rues de Paris

Sifflets des trains dans les gares
Où les banlieusards
Débarquent en ribambelle
Tandis que le chiffonnier
Avec son panier
Cherche fortune dans les poubelles
Puis c’est la lune au lointain
Qui s’estompe et s’éteint
Et comme dans une féerie
Tout renaît à la vie
Quand le jour luit
Dans les rues de Paris